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Côte d’Ivoire-AIP/ La population d’Akoupé valide sous réserve les plans d’aménagement de la forêt classée d’Agbo 1

Juin 6, 2021 | News

Akoupé, 07 mai 2025 (AIP)- Les plans d’aménagement de la forêt classée d’Agbo 1 ont été présentés le lundi 5 mai 2025 lors d’un atelier organisé à la préfecture d’Akoupé par le ministère des Eaux et Forêts, en collaboration avec la société privée d’exploitation forestière Tropical Bois (TB).

À l’issue des échanges, la population a accordé une validation sous réserve, exigeant des amendements et des clarifications.

Concédée depuis 2006 à la société Tropical Bois, la forêt classée d’Agbo 1 s’inscrit dans la stratégie nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, adoptée par l’Etat ivoirien en mai 2018. En 2023, une convention a été signée entre l’Etat, représenté par le ministère des Eaux et Forêts, et ladite société, autorisant l’aménagement et l’exploitation d’un gisement de reboisement dans cette forêt classée.

La superficie concernée par le projet s’étend sur 15 597,02 hectares, répartie en deux zones principales, à savoir, une zone de reconstitution (11 197,94 ha) composée de parcelles de reboisement, de cultures et de jachères, et une zone de protection (4 399,08 ha) comprenant les berges de la rivière Agbo, ainsi que des îlots de forêts jeunes, adultes et secondaires.

Le plan d’aménagement, qui couvre une période de dix ans (2025-2034), intègre également des aspects infrastructurels, juridiques, environnementaux et socio-économiques, afin d’assurer un développement équilibré au bénéfice de toutes les parties prenantes.

Lors de la présentation du projet par Dr Ousmane Sidibé, représentant de la cellule d’aménagement de Tropical Bois, plusieurs réserves ont été émises. Le directeur régional du centre de gestion de la SODEFOR, M. Tiéoulé Fabrice, a notamment souligné que sa structure technique n’avait pas été associée aux études de terrain, compromettant selon lui la fiabilité de certaines données.

Il a également relevé un écart significatif dans les estimations de la dégradation de la forêt, 38 % selon les promoteurs du projet, contre 93 % selon les chiffres officiels. Des préoccupations supplémentaires ont été exprimées par le sénateur Moussa Bado, notamment sur l’impact réel du projet sur les populations locales et le manque de maîtrise de ses conséquences socio-économiques.

Face à ces inquiétudes, la population a accepté de valider les plans d’aménagement, sous réserve d’une révision approfondie, d’un recadrage du projet, d’un complément d’informations et d’un enrichissement des études techniques.

La rencontre s’est tenue sous la présidence du préfet du département d’Akoupé, Godezth Kokora Patrice-Antoine, en présence d’une forte délégation du ministère des Eaux et Forêts, conduite par le directeur de cabinet adjoint, Tia Koffi Antoine.

Source (AIP) – ymrr/sn/cmas